Pour sa 39e édition, on a choisi ce titre qui vient de loin : « Les forces qui mettent en mouvement l’histoire sont les mêmes qui rendent l’homme heureux. » C’est ce qu’a dit don Giussani à un étudiant, durant les mois chaotiques d’après Mai 68, alors que se mettait en place « la révolution » : changements de la société, avènement d’un monde moins « bourgeois », plus à l’écoute des désirs très humains de justice, de vérité et de liberté. Mais les choses ne se sont pas passées ainsi, au contraire…

D’une manière ou d’une autre, le changement d’époque actuel est le fruit de ces aspirations, de cette « césure historique » comme l’a nommée Benoît XVI. Pour comprendre ce que nous sommes en train de vivre aujourd’hui, un regard sur ces années est fondamental. Nous le ferons en deux étapes.

La première étape -- le « Premier Plan » -- découlera d’une interview donnée par le cardinal Scola au sujet de Mai 68 et des défis qui en découlèrent. Elle se poursuivra par un dialogue avec Emilia Guarnieri, actuelle présidente du Meeting de Rimini et qui, il y a cinquante ans, fut témoin du moment décisif où don Giussani comprit ce que ces événements disaient à l’Eglise et au Mouvement qu’il avait fondé. Elle se terminera par la présentation de certains thèmes du prochain Meeting (le travail, la politique, le dialogue interculturel, mais aussi la douleur, la souffrance innocente, la relation perdue avec Dieu, qui seront illustrées par l’exposition sur Job et par la représentation du Soulier de satin de Claudel).

La seconde étape aura lieu le mois suivant. Nous reprendrons la discussion, une fois le Meeting terminé. A ce stade, nous disposerons de quelques éléments supplémentaires pour mieux comprendre Mai 68 et l’histoire, et pour répondre à cette question décisive : aujourd’hui, qu’est-ce qui met notre cœur en mouvement ?


Le cri de Job

Paul Claudel. « Voir des choses impossibles »#Meeting18